Quels seront nos futurs alimentaires ? La conserve au cœur des enjeux alimentaires de demain
Paris, le 26 novembre 2020 – Dans une étude menée pour l’Uppia, collective de la conserve, le sociologue Christian Gatard dessine le portrait du consommateur des prochaines années et la manière dont la conserve répond aux enjeux alimentaires du monde qui vient. Focus sur certains enseignements clés.
L’étude sociologique est à découvrir dans le cahier d’exploration n°3 de l’Uppia > à lire ici. <
Les aliments de demain seront porteurs de sens
« Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es ». C’est une tendance observée aujourd’hui et qui devrait prendre de l’ampleur dans les années qui viennent : la nourriture et l’alimentation s’imposent comme un porte-étendard. Elle permet d’afficher ses valeurs, ses convictions et, finalement, ce que nous sommes. Notant que « la redécouverte du local, du naturel, des circuits courts, issue des courants de ressourcements entraînera vers une alimentation non industrielle, écologique et éthique », Christian Gatard estime d’ailleurs que « des femmes et des hommes se feront de plus nombreux porte-parole d’une “vision”, de valeurs qui sont mises en avant ».
L’alimentation est porteuse de sens et, avec elle, les modes de production, de transformation et de distribution qui la sous-tendent. Ainsi, acheter par exemple des conserves de marque n’est pas neutre. Elles sont, pour de nombreux consommateurs, un gage de qualité et d’authenticité, une manière aussi de se rattacher à un patrimoine culturel. Par leur acte d’achat, ces consommateurs entendent donc porter et même soutenir des valeurs.
Une priorité, le respect de l’environnement
Qu’attendent les Français de la nourriture du futur ? Parmi leurs priorités : que son mode de production, du champ à l’assiette, respecte l’environnement. En analysant les changements à l’œuvre parmi les consommateurs, l’étude a, de fait, constaté « l’amplification de l’empathie écologique » et l’appel à « une planète propre, à nouveau maîtrisée ». Un enjeu sociétal majeur, qui s’inscrit sur le long terme, et face auquel la conserve dispose de nombreux atouts. Parmi les futurs possibles esquissés pour la boîte par Christian Gatard figure d’ailleurs la montée d’un positionnement de la conserve mettant en avant l’empreinte vertueuse de l’appertisation pour l’environnement et l’écologie.
De même, la conserve permet de « suspendre la saison et de s’en départir », rappelle l’étude. Il est donc possible de consommer des produits toute l’année sans avoir recours au « hors saison ». Une autre façon de répondre au défi écologique qui s’annonce pour le secteur alimentaire. La conserve est par ailleurs une solution anti-gaspi des plus efficaces : les aliments achetés peuvent être conservés longtemps à température ambiante.
Des réflexions stratégiques que les marques comme l’ensemble des acteurs de l’agroalimentaire devront mener pour continuer à répondre aux attentes des consommateurs. Avec ce cahier d’exploration à la fois sociologique et prospectiviste, l’Uppia propose quelques clés de compréhension à tous ceux qui se questionnent sur les alimentations de demain.
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Christian Gatard est sociologue, prospectiviste et consultant international. Entrepreneur dans le domaine des sciences humaines, ses missions l’amènent à parcourir le monde pour explorer les mutations en cours, comparer les expériences culturelles, inspirer les stratégies des entreprises et des institutions. Il propose une approche de la sociologie et de la prospective entre le culturel (prendre de l’avance sur l’avenir, s’y préparer) et le légendaire (comprendre les rouages profonds de l’histoire des hommes, interroger les mythes, émouvoir, repérer notre place dans la longue durée). Globe-trotteur et chercheur, Christian Gatard est le fondateur et animateur CHRISTIANGATARD&CO, Institut d’études internationales de marchés. Consultant associé de l’agence de prospective Le Comptoir Prospectiviste, il est également directeur de la collection « Géographie du futur » aux éditions de l’Archipel.