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Le métal, utilisé pour fabriquer des boîtes de conserve, est un matériel permanent, recyclable à 100% et à l’infini. L’acier comme l’aluminium, conservent leurs propriétés et leurs performances techniques à chaque recyclage.
L’ENJEU DU RECYCLAGE DES DECHETS
La question du recyclage des déchets ménagers est devenue, dans les années 90, un enjeu majeur des politiques publiques, tant en France qu’à l’échelle européenne. En 1992, un décret français a notamment obligé les entreprises responsables de la mise sur le marché d’emballages à pourvoir à leur valorisation. Cela a entraîné la naissance d’Eco-Emballages, entreprise privée agréée par l’Etat, dont la mission consiste à organiser le dispositif national du tri et du recyclage des emballages ménagers. Les sociétés contribuant financièrement au programme Eco-Emballages sont reconnaissables grâce au Point vert figurant sur leurs produits. Les fonds collectés doivent accompagner les collectivités locales dans les démarches nécessaires à la bonne marche de la filière recyclage.
L’Union européenne a pour sa part donné une impulsion notable en faveur de ce recyclage, notamment par l’intermédiaire d’une directive (2008/98/CE) qui a défini en 2008 un nouveau cadre de gestion des déchets dans l’Union. Plus récemment, en décembre 2015, un paquet « économie circulaire » a été adopté par la Commission européenne. Il fixe notamment des objectifs communs au sein de l’Union : le recyclage de 65 % des déchets municipaux d’ici 2030 et le recyclage de 75 % des déchets d’emballages, là aussi à l’horizon 2030. Et dans ce défi adressé aux gouvernants, aux entreprises, aux collectivités et finalement aux citoyens de chaque pays, l’acier et l’aluminium apportent une contribution essentielle pour atteindre ces objectifs.
Le métal est un produit recyclable à 100 % et ce à l’infini.
LE METAL, BON ELEVE DU RECYCLAGE
Dans cette filière du recyclage, le métal fait figure de bon élève. Tout d’abord parce que c’est un produit recyclable à 100 % et ce à l’infini. Contrairement à d’autres matériaux (papier, plastique…) qui peuvent se dénaturer, l’acier comme l’aluminium qui constituent les boîtes de conserve, gardent leurs propriétés, leurs performances techniques. Une conserve pourra donc se « réincarner » à l’infini en divers objets métalliques.
Autre atout : le tri des emballages métalliques est automatique. Ils ont pour eux d’être, la plupart du temps, monomatériaux, et d’être récupérés aisément sur les tapis de tri. L’acier est attiré par de puissants électro-aimants. L’aluminium est, pour sa part, évacué de ces tapis par un champ magnétique à haute fréquence (grâce à une machine à courant de Foucault). Enfin, les boîtes ayant échappé à la phase de tri peuvent également être récupérées en sortie des usines d’incinération des déchets.
En conséquence, les emballages métalliques présentent un taux de recyclage remarquable : en France il est de 78 % pour l’acier et d’environ 60 % pour l’aluminium.
En dix ans, le poids moyen d’une boîte 4/4 de conserve a perdu près de 12 grammes, soit une baisse de 14 % de son poids moyen, une réduction qui a permis d’économiser 23.000 tonnes d’acier chaque année.
UNE BOITE QUI LIMITE LA CONSOMMATION DES RESSOURCES NATURELLES
Le recyclage des emballages métalliques a une première positive conséquence évidente pour l’environnement : il permet de limiter la consommation de ressources naturelles (minerai de fer pour l’acier, bauxite pour l’aluminium). On estime à deux tonnes la quantité de matière première non renouvelable ainsi préservée lors du recyclage d’une tonne d’acier ou d’aluminium. D’autres ressources sont, dans le même temps, également épargnées : ce même recyclage d’une tonne d’acier permet d’économiser quatre mois de consommation d’eau et une année de consommation d’énergie d’un habitant.
Mais une autre voie donne également la possibilité de réduire la consommation de ressources naturelles : celle de la recherche sur la confection des emballages eux-mêmes. Les travaux menés par les industriels améliorent années après années les caractéristiques techniques et les performances de la converse. Les scientifiques ont œuvré à l’allégement de la boîte, afin de réduire son volume et, par conséquent, de limiter la consommation de matières premières. Et les résultats sont là : en dix ans, le poids moyen d’une boîte 4/4 de conserve (contenance de 850 ml, soit une portion pour 4 personnes) a perdu près de 12 grammes, soit une baisse de 14 % de son poids moyen, une réduction qui a permis d’économiser 23.000 tonnes d’acier chaque année. En conséquence, les boîtes ont vu leur poids fondre : en 2006, il était de 20 grammes en moyenne pour une boîte en acier et de 11 grammes pour une boîte en aluminium.
L’empreinte environnementale de la boîte est la même du 1er au 1800e jour où la boîte peut être consommée.
UNE BOITE QUI LIMITE LA CONSOMMATION D’ENERGIE ET LA POLLUTION
En parallèle de la réduction des volumes de matières premières extraites du sous-sol, la consommation d’énergie et la pollution ont, elles aussi, diminué. Le recyclage d’une tonne d’acier permet ainsi de réduire de 75 % les émission de CO2 par rapport à la production d’acier à partir de minerai de fer. Le recyclage d’aluminium permet pour sa part de diminuer de 95 % les émissions de CO2 par rapport à la fabrication d’aluminium à partir de bauxite.
Dans cette même recherche d’une moindre consommation d’énergie, la filière de la conserve alimentaire dispose d’un autre atout de poids : celui de privilégier une grande proximité entre les lieux de production et les lieux de mise en boîte. Ainsi, les conserveries se sont installées au plus près des champs de légumes, des vergers ou des zones de pêche, afin de limiter au maximum le temps entre la cueillette ou la pêche et celui de l’appertisation (4 heures en moyenne pour les légumes !). Les coûts et les émissions de CO2 liés au transports en sont donc réduits d’autant.
Enfin, on le sait, l’appertisation permet aux aliments d’être conservés à température ambiante. Qu’il s’agisse du transport des boîtes vers les lieux de vente, du stockage sur ces mêmes lieux de vente ou au domicile des consommateurs, nul besoin de respecter une chaîne du froid ! L’emprunte environnementale de la boîte est donc la même du 1er au 1800e jour où la boîte peut être consommée.
UNE BOITE QUI LIMITE LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE
L’usage d’une boîte de conserve permet enfin de limiter efficacement le gaspillage alimentaire. Cela en premier lieu du fait de sa très longue durée de conservation.Les produits, dont la fraîcheur est préservée, disposent d’une DDM (Date de Durabilité Minimale, ex-DLUO : Date limite d’utilisation optimale) longue, allant de 2 à 5 ans. De quoi éviter que les aliments ne s’abîment et deviennent impropres à la consommation. Il est ainsi très rare de devoir jeter un produit appertisé.
Autre atout de la boîte dans la chasse au « gaspi’ » : les industriels ont développé différents formats de conserve, individuels comme familiaux. Des conserves de grande contenance ont par ailleurs été développés pour permettre à la restauration et à l’industrie alimentaire de satisfaire au mieux leurs besoins. Cette largue gamme donne la possibilité aux consommateurs et aux professionnels d’ouvrir une boîte dont le volume conviendra parfaitement à la quantité nécessaire pour le repas à venir.